Mythologies

Le projet Misurgia Sistlallan explore les rapports entre découvertes scientifiques et cosmologies anciennes. Dans la mythologie aztèque, Tlaloc et Chalchiuhtlicue sont les dieux de l’eau. Tlaloc créa de nombreux petits rochers d’eau, les Tlaloque, qui disposaient de conteneurs d’eau dans lesquels ils larguaient les eaux de la Terre en créant un impact sur la surface. Ces Tlaloques sont en quelque sorte une description des météorites ayant été à l’origine de la vie sur la planète. (…) Mon approche artistique, à travers l’utilisation de la mytholodie et de l’histoire de l’art croise les interêts du programme TEM-ASTER autour du dieu de l’eau et de son incarnation en tant que météorite.

Vir Andres Hera, extrait du dossier de validation
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Tlaloc, dieu de l’eau

Tlaloc, appelé aussi Tlalocantecuhtli (« celui qui fait ruisseler les choses », « celui qui sème », en nahuatl) est un dieu aztèque de l’eau, qui tenait un rôle prépondérant dans la mythologie et la religion des Aztèques, comme c’était le cas de tous les dieux de la pluie dans les religions mésoaméricaines. Pour éviter les colères de ce dieu redoutable, de nombreuses cérémonies lui étaient consacrées tout au long de l’année

Des gestes chorégraphiques inspirés des hiéroglyphes aztèques et d’artefacts.

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Des instruments pour invoquer les divinités

Mictlanxictli : Silbato de la muerte / Sifflet de la mort, avec un son sec et « venteux ».
Nipipimatlanztinca : Flute Très mélodieuse, avec un personnage sculpté.
Flute Tezcatlipoca : Son son nous rappelle que l’on va mourir un jour. Flute douce. Sa base est
ronde et son son plutôt aigü.
Flute de pan en argile sans nom speficique, vient du musée d’anthropologie. Avec trois cylindres,
ça produit un son qui se rapproche d’une orge, c’est polyphonique. Dans les chroniques de la conquête Diaz del Bernal raconte que les espagnols étaient effrayés à entendre ces sons-là à cause de leur ressemblance avec un cri.
Chirimia : Flute otomi. Ça a un son qui ressemble les flutes syriennes

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Les dieux ne sont pas morts, seule est morte votre perception, nous ne sommes pas partis, seulement, nous avions cessé de nous manifester.

IXTLILTON

Je suis Ixtlilton, dieu des danses, de la médecine et du jeu, je suis le seigneur de l’eau noire, celui qui cicatrise les plaies, celui dont le sang sert d’encre dans la préparation des codex. Mon temple est connu sous le nom de Tlacuilocan, lieu du scribe.
Le peu de mexicains qui aujourd’hui savent de mon existence m’appellent le Negrito, mais ceux qui ne se rappellent pas de mon nom continuent de m’invoquer aux rythmes du tambour et du teponaztli. Je suis le patron de musiciens et de danseurs professionnels.
Le soir des fêtes, je gravis le volcan allumé par le magma des laves, je m’habille avec mon masque d’obsidienne, et je me transforme en noirceur absolue qui rentre dans les pétaté, j’apporte la nuit et la paix aux petits escouïncless qui veulent retrouver le sommeil.

MAYAHUEL

Je suis Mayáhuel, la déesse mexicaine du magueille, et par extension de l’ivresse. Je suis liée à la terre, et je règne avec mes sœurs, je suis jumelée à Tonantzin, la mère des dieux, je suis la sœur de Cihuacóatl, la matrone des femmes mortes en couches et à Tlazoltéotl, la déesse qui mange les ordures.
Mon origine divine est inscrite dans un texte nahuatl de l’histoire du Mexique. J’étais une étoile qui tentait d’empêcher le soleil de se lever. À une occasion, le dieu du vent Ehécatl m’a convaincu de quitter les cieux pour connaître le monde des humains. Cependant, la métamorphose échoua et mon corps divin mourut.

Des restes de mon corps qui sont tombés par terre a germé le maguey, après ma mort, je suis devenue déesse.

TEZKATLIPOKA

La reconstruction de l’univers a besoin de reconnecter avec l’indigénéité, et à chercher à refaire le réseau des rhizomes qui a été cassé. Le prisme d’existence de rôles de genre indigène n’est pas clairement défini selon le binaire patriarcal, il n’y a pas seulement des hommes et des femmes mais aussi des « hommes-femmes » et des « femmes-hommes».
En tant que créateur de l’Univers, moi, Teskatlipoka, je suis considéré comme un dieu androgyne ou bisexuel, raison pour laquelle, les aztèques m’invoquent avec cette phrase: Titlakawane Kuilonpole !, « ô vous, notre maître, vous qui vous servez de votre anus pour atteindre le plaisir! »
À Tenochtitlan, il y le quartier de travestis; Ils s’appellent les Kuiloni, les “ornés ». Les nudistes étaient autorisés à se promener dans la rue. La vente de pornographie sous forme d’objets en céramique était courante. En plus de célébrer la sexualité, ces objets ont un contenu hautement symbolique, car nous n’avons aucun problème à reconnaître la sexualité telle qu’elle est réellement: une faculté magique.

KOWATLIKUE

Après avoir créé l’humanité, je me suis dit que la femme était toute triste si je ne faisais pas quelque chose pour la réjouir afin qu’elle prenne plaisir de vivre sur la terre, et qu’elle me loue et chante et danse, moi, la déesse Coatlicué, ou Tonantzin, j’ai eu l’idée de procurer aux femmes et aux hommes les animaux.
Nous, les déesses, mangeons des humains et les humains mangent d’autres humains. Enfin, les humains mangent des dieux. Lors de leurs jours cérémonieux, les meshicass font des statues comestibles faites d’une pâte formée de graines d’amarante, de maïs grillé et de miel NOIR des magueilles.
Le cas des humains qui ont mangé d’autres humains (anthropophagie) devrait être considéré comme une variante de nombreux « cannibalismes ». Les exemples montrent qu’il existe de nombreuses formes de cannibalisme.
Le vrai cannibalisme, toujours symbolique, et le cannibalisme symbolique, tout autant « vrai », se mélangent. Cette compréhension implique de l’intégrer dans un modèle de « consommation » qui implique toutes les communautés du cosmos. De la petite bête microscopique jusqu’aux grands rochers chargés d’eau.